Rédigé par Vladimir Max - culture- presse écrite et publié depuis
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Rue des rosiers 43 ans déjà
Le 9 août 1982 six personnes avaient été tuées par l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, rue des Rosiers. 43 ans après ou en est l'enquête sur le commando de trois à cinq hommes du Fatah-Conseil révolutionnaire d'Abou Nidal dissident de l'organisation de libération de la Palistine ?
Abou Zayed, d'origine Palestinienne naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis 2020 mis en examen pour assassinats et tentatives d’assassinats et incarcéré.En effet les juges antiterroristes le soupçonnent d’être l’un des tireurs de l’attentat de la rue des Rosiers ce 9 août 1982. Même si la défense d'Abou Zayed assure qu'il n'était pas en France ce 9 août les déclarations de trois témoins se présentant comme des anciens membre d'Abou Nidal eux assures le contraire. C'est donc principalement sur la base de notes du renseignements et sur ces trois témoins que Abou Zayed a été mis en examen et incarcéré le 5 décembre 2020. Deux ans plus tard, en 2022 Abou Zayed a fini par reconnaître, après l'avoir longtemps niée, son appartenance en 1982 au Comité militaire du Fatah CR d'Abou Nidal, dont l'objet même", selon le magistrat instructeur, était de commettre des attentats en Europe.
Dans cette enquête les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie. La cour d'appel de Paris a accepté début 2025 l'ultime prolongation de quatre mois prévue par le code de procédure pénale de l'incarcération de d'Abou Zayed.
Six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg
Si l'ordonnance finale dans ce dossier, dont les investigations sont toujours en cours n'est pas rendue avant l'expiration de ce délai de quatre mois, Abou Zayed sera remis en liberté. Mais si au contraire l'ordonnance était rendue, sa détention pourrait alors être à nouveau potentiellement prolongée, jusqu'à la tenue d'un procès devant la cour d'assises spéciale même si la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.
Attentat de la rue des Rosiers : 43 ans après les faits
C’est aujourd’hui un magasin de vêtements aux couleurs fluo. Seule subsiste l’enseigne « Goldenberg » sur une des façades, ainsi qu’une plaque commémorative où sont inscrits les noms des victimes de l’attentat antisémite. Jo Goldenberg est mort en 2014, les vieux commerçants du quartier sont partis, remplacés par des enseignes textiles branchées, la mémoire du « Pletzl » (petite place en yiddish) se dissout. Mais pour Elizabeth, serveuse à l’époque chez Goldenberg, 76 ans aujourd’hui, les souvenirs sont tranchants comme des lames.